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Histoire Recensions

Sekigahara : La plus grande bataille de samouraïs

Éditeur ‏ : ‎ Passés Composés (26 août 2020)
Langue ‏ : ‎ Français
Broché ‏ : ‎ 288 pages
ISBN-10 ‏ : ‎ 2379330425
ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2379330421
Poids de l’article ‏ : ‎ 360 g
Dimensions ‏ : ‎ 14 x 2.4 x 20 cm

En une époque où l’empereur, considéré comme un personnage divin, n’exerce qu’un pouvoir fictif, la réalité du pouvoir appartient au shogun. Mais lorsque celui-ci est faible, la division règne, chaque seigneur entendant conserver ses biens et son indépendance, aidé en cela par des samouraïs à leur dévotion. « A l’automne 1600, Tokugawa Ieyasu, l’un des plus fascinant personnages de l’histoire du Japon » (cf. 4ème de couverture) va tenter d’unifier le pays sous sa bannière. Il a face à lui un opposant de taille, Ishida Mitsunari. Après avoir décrit la situation politique du Japon de l’époque, le livre de Julien Peltier figure la mise en scène, jusqu’au drame finale, de la célèbre bataille de Sekigahara qui vit s’affronter l’armée de l’Ouest, emmenée par Ishida, à celle de l’Est, commandé par Tokugawa. Cette bataille géante, gagnée par le second, est au fondement de l’unité du Japon moderne.

Julien Peltier, Sekigahara, Passés Composés, 2020, 286 pages, 22 €

L’extrait : « Si l’arquebuse se diffuse massivement grâce à sa puissance de feu comme à sa simplicité d’emploi, elle n’aura nullement raison de la cuirasse chevaleresque, encore moins du sabre […] » (p. 72)

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Histoire Recensions

Ils ont fait l’Egypte moderne

Éditeur ‏ : ‎ Perrin; Illustrated édition (5 octobre 2017)
Langue ‏ : ‎ Français
Broché ‏ : ‎ 300 pages
ISBN-10 ‏ : ‎ 2262064237
ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2262064235
Poids de l’article ‏ : ‎ 520 g
Dimensions ‏ : ‎ 14 x 3.4 x 21 cm

C’est à travers une vingtaine de portraits que Robert Solé dresse l’histoire de l’Egypte contemporaine, une Egypte attirée par la modernité tout en demeurant ancrée dans la tradition. Les portraits proposés par Robert Solé sont relatifs à des hommes politiques comme Nasser, des religieux comme Hassan al-Banna, des écrivains comme le Prix Nobel de littérature Naguib Mahfouz… Que retenir au terme de ce voyage ? La plupart des tentatives menées pour ancrer l’Egypte au monde moderne ont échoué, par exemple celle d’Ismaïl pacha au milieu du XIX° siècle. Et cependant ce dernier avait toujours dit son attachement à l’islam mais le traditionalisme était incapable de transiger. C’est dire si le poids de la religion – entendez l’islam – est colossal. Impossible d’entreprendre une quelconque réforme si, dans le même temps, on ne délivre pas aux autorités religieuses nombre de brevets de bonne conduite. On en vient ici à la difficulté récurrente du monde arabo-musulman : concilier son entrée de plain-pied dans la modernité tout en ne reniant ni culture, ni tradition, ni religion.

Robert Solé, Ils ont fait l’Egypte moderne, Perrin, 2017, 385 pages, 22.90 €

L’extrait : « L’Egypte a-t-elle à sa tête un nouveau Nasser ? L’entrée en scène fracassante de Sissi en juillet 2013 a pu le laisser croire. » (p. 342)

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Biographies Recensions

De Lattre

Éditeur ‏ : ‎ Perrin (9 novembre 2017)
Langue ‏ : ‎ Français
Broché ‏ : ‎ 280 pages
ISBN-10 ‏ : ‎ 2262047332
ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2262047337
Poids de l’article ‏ : ‎ 420 g
Dimensions ‏ : ‎ 14.1 x 3 x 21.1 cm

Cette biographie dresse un portrait très franc du chef de l’ancienne 1ère Armée française. D’un côté des pages d’histoire glorieuses écrites en Afrique en 1942 ou en Allemagne en 1945, de l’autre un caractère difficile, orgueilleux et présomptueux. Après une brillante campagne en mai et juin 1940, il est affecté à l’armée de Vichy. Il quitte cette dernière en 1943 pour rejoindre les troupes gaullistes. La suite est connue : le Débarquement, la libération du pays, l’invasion de l’Allemagne… jusqu’à la capitulation à Berlin. De Lattre a l’honneur de représenter la France lors de la capitulation du Reich, rôle essentiellement politique puisqu’il s’agit de rehausser le prestige d’un pays atteint dans son honneur par la raclée de mai 1940. Personnage au caractère ombrageux, De Lattre occupe ensuite de hautes fonctions dans la défense du camp occidental après qu’un rideau de fer s’est abattu sur l’Europe de l’Est. Fin de carrière du maréchal en Indochine où il entend  conserver le territoire à la France. C’est à cette époque qu’il gagne le surnom de « roi Jean », roi sans couronne, mais homme des grandes rencontres avec l’Histoire.

Ivan Cadeau, De Lattre, Perrin, 2017, 325 pages, 22 €

L’extrait : « … c’est bien un meneur d’hommes qu’était de Lattre. C’est peut-être là qu’il convient de trouver sa plus grand qualité : dans l’encadrement et le commandement, dans l’aptitude à susciter l’adhésion de ses contemporains. » (p. 13)

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Histoire Recensions

De Gaulle et la Russie

Éditeur ‏ : ‎ Perrin (3 février 2022)
Langue ‏ : ‎ Français
Broché ‏ : ‎ 538 pages
ISBN-10 ‏ : ‎ 2262075174
ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2262075170
Poids de l’article ‏ : ‎ 670 g
Dimensions ‏ : ‎ 15.4 x 3.5 x 24 cm

Il n’est pas facile de distinguer une ligne de conduite claire dans les relations que Charles de Gaulle, le militaire puis le politique, entretint avec l’Union Soviétique. Pour de Gaulle, l’Urss existait à peine, c’était un régime transitoire. Ce qui était appelé à demeurer, c’était la Russie. Ne déclarait-il pas que la Russie boirait le communisme comme le buvard absorbe l’encre ? L’histoire lui a donné raison : le communisme est tombé, la Russie éternelle demeure et, avec elle, l’idée impériale qui a guidé les régimes successifs. De Gaulle a toujours été fidèle à sa ligne anti-communiste. Mais, lors de la Seconde Guerre mondiale, ne cessant d’essuyer vexations et rebuffades de la part de ses alliés anglo-saxons, il regarde du côté de la Russie de Staline. Devenu président de la République (1958-1969), les chauds et froids alternent entre Moscou et Paris, chacun des deux régimes faisant preuve du même pragmatisme. Mais les moyens des uns (soviétiques) n’étaient pas ceux des autres (français), d’où « ce singulier dialogue noué entre Charles de Gaulle et la Russie soviétique… fondé sur le principe des échanges inégaux. »

L’extrait : « … l’absence de naïveté du général de Gaulle n’a rien à céder à celle des maîtres du Kremlin. Au concours du réalisme, le Français ne dispose cependant pas des mêmes atouts que les hommes de Moscou. » (p. 508)

Alexandre Jevakhoff, De Gaulle et la Russie, Perrin, 2022, 538 pages, 26 €

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Biographies Recensions

Churchill

Éditeur ‏ : ‎ Perrin (27 août 2020)
Langue ‏ : ‎ Français
Broché ‏ : ‎ 1360 pages
ISBN-10 ‏ : ‎ 2262081190
ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2262081195
Poids de l’article ‏ : ‎ 1.6 kg
Dimensions ‏ : ‎ 16.7 x 4.6 x 24.2 cm

Cette biographie du vieux lion britannique fera date, par la qualité de la recherche à laquelle s’est livré son auteur et par sa masse :  plus de 1 200 pages bien tassées pour raconter la vie de l’illustre locataire du 10 Downing Street. Un peu comme Napoléon, un de ses idoles, Churchill eut plusieurs vies : vie aventureuse lorsque, tout jeune homme, il s’engage et part faire le coup de feu en Inde et en Afrique du Sud ; vie studieuse d’un homme féru du passé, auteur d’une œuvre historique non négligeable ; vie active du politicien arrivé aux affaires, membres de plusieurs cabinets avant que, appelé à devenir Premier Ministre, il en devînt le maître d’œuvre. Le Churchill d’A. Roberts fait naturellement la part belle à l’action de Churchill pendant la Seconde Guerre mondiale : il fut l’homme de la situation, l’homme qui tint tête à Hitler et mit plus haut que tout la nécessité de sauver l’honneur. Outre ces aspects, dont on sait à peu près tout maintenant, il faut s’arrêter sur la personnalité de Churchill, un homme à part, original, sentimental et fantasque. Action publique et personnalité attachante, tout cela est formidablement orchestré par A. Roberts dans un livre appelé à faire date.

L’extrait : « Les erreurs de Churchill pèsent d’un poids plume dans la balance en regard de son autre suprême contribution : la volonté de fer qu’il a instillée dans l’âme des Britanniques au moment où il y en avait le plus besoin. » (p. 1 207)

Andrew Roberts, Churchill, Perrin, 2021, 1 319 pages, 29 €

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Histoire Portraits Recensions

La saga des Bonaparte

Éditeur : Perrin; Illustrated édition (4 janvier 2018)
Langue‏ : ‎Français
Broché‏ : ‎450 pages
ISBN-10‏ : ‎2262048908
ISBN-13‏ : ‎978-2262048907
Poids de l’article : ‎600 g
Dimensions‏ : ‎15.4 x 3.3 x 24 cm

Avec cette Saga des Bonaparte, Pierre Branda se propulse au niveau des meilleurs napoléonistes. En seize chapitres, P. Branda livre la biographie des personnages les plus illustres de la famille, à commencer par Charles Bonaparte, le père de Lucien, Joseph, Elisa, Jérôme, Pauline, Louis, Caroline… et Napoléon. De leur ascension jusqu’à leur chute, on peut dire que tous ont eu plusieurs vies. Rejetons d’un obscur nobliau corse, ils ont été rois, princes et princesses, ducs et duchesses. Tous ont tenté de vivre leur vie de façon, sinon indépendante, du moins autonome, tâchant d’échapper à l’emprise toute puissante du premier d’entre eux.
L’auteur a tenu à déborder le seul cadre du Premier Empire, d’où des chapitres passionnants sur Napoléon III, son fils le prince impérial, tué sous l’uniforme britannique alors qu’il combattait en Afrique du Sud contre les zoulous, Charlie, le petit-fils du roi de Wesphalie Jérôme, à qui les Etats-Unis doivent la création du FBI, Marie, la névrosée, amie de Sigmund Freud, initiatrice en France de la psychanalyse. Voilà un livre que l’on n’oublie pas.

Pierre Branda, La saga des Bonaparte, Perrin, 2018, 476 pages, 25 €

L’extrait : « Néanmoins, alors qu’ils n’avaient pas été préparés à régner, ils nous étonnent dans leurs habits de souverains. […] Après leurs chutes, ils conserveront d’ailleurs tous un indéniable sens de la majesté, d’où ensuite un certain respect pour leurs personnes. » (p. 17)

 

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Actualités Recensions

Un coupable presque parfait : La construction du bouc-émissaire blanc

Éditeur ‏: ‎Grasset (14 octobre 2020)
Langue ‏: ‎Français
Broché : ‎352 pages
ISBN-10 : ‎2246826438
ISBN-13‏ : 978-2246826439
Poids de l’article‏ : ‎400 g
Dimensions : ‎14 x 2.3 x 20.5 cm

La thèse de Pascal Bruckner consiste à démontrer que ce sont des minorités pleurnicheuses qui font désormais la loi, n’ayant de cesse de démontrer que l’homme blanc occidental est coupable de tous les maux. Vers quelle société allons-nous si, par exemple, tout ce qui est galanterie ou y ressemble est assimilée à du harcèlement ?
Nul ne songe à contester que beaucoup d’hommes ont pris des libertés avec la loi ; qu’ils soient condamnés n’est que justice. Hélas, les féministes les plus enragées ne s’arrêtent pas en si bon chemin puisqu’elles ne sont plus capables de voir en l’homme qui fait la cours qu’un pervers. Même chose en ce qui concerne tous ces groupes – décoloniaux, indigènes de la République… – qui font peser sur les épaules de l’homme blanc les maux anciens et actuels qui traversent leurs communautés. Au-delà des questions culturelles et anthropologiques que soulève cet essai passionnant, l’auteur pose une question essentielle : Est-il normal que des associations aussi minoritaires, qu’elles soient issues du féminisme ou d’une certaine immigration, réussissent à faire plier l’Etat au détriment d’une majorité qui ne souhaite rien d’autre qu’on lui fiche la paix.

Pascal Bruckner, Un coupable presque parfait, Grasset, 350 pages, 20.90€

L’extrait : « Il ne suffit pas d’imposer silence à ceux qui pensent mal ; il faut aussi procéder à un nettoyage rétrospectif de la Grande Culture. » (p. 115)