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Histoire Recensions

Dix faces cachées du communisme

Éditeur ‏ : ‎ Perrin (24 août 2023)
Langue ‏ : ‎ Français
Broché ‏ : ‎ 432 pages
ISBN-10 ‏ : ‎ 2262104298
ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2262104290
Poids de l’article ‏ : ‎ 430 g
Dimensions ‏ : ‎ 14.2 x 3 x 21.2 cm

Du système communiste, tout a-t-il été dit ? Nous pourrions le croire tant la production livresque, jadis abondante à ce propos, est à présent maigrelette. Signe des temps, le communisme appartient désormais au passé et n’intéresse plus que de rares nostalgiques. François Kersaudy évoque en dix chapitres des domaines et des figures qui, bien qu’ayant joué une grande importance au sein du monde communiste, ont été passées par pertes et profits : le général Vlassov était-il un traître ou un héros ? Quel personnage était réellement Che Guevara, héros christique dont l’aura n’est toujours pas passée de mode en Occident ? Que sait-on de la guerre, pas tellement feutrée, que se sont livrés Staline et Tito ? Cet ouvrage, toujours plaisant à lire, est l’occasion de vérifier, une fois de plus, ce qu’avait de mortifère le totalitarisme rouge.

François Kersaudy, Dix faces cachées du communisme, Perrin, 2023, 428 pages, 23 €

L’extrait : « … Guevara suit régulièrement des cours du soir auprès d’économistes tels que le Mexicain Juan Noyola, le Chilien Alban Lataste, l’Argentin Nestor Lavergne et l’Equatorien Raùl Maldonado. Hélas ! Ils sont tous marxistes, et le communisme et à l’économie ce que le criquet pèlerin est aux récoltes. » (p. 325)

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Histoire Recensions

Stalingrad

Éditeur ‏ : ‎ Perrin; Illustrated – Revised édition (26 janvier 2023)
Langue ‏ : ‎ Français
Broché ‏ : ‎ 176 pages
ISBN-10 ‏ : ‎ 2262102988
ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2262102982
Poids de l’article ‏ : ‎ 430 g
Dimensions ‏ : ‎ 16 x 1.8 x 21 cm

On ne compte plus les livres se rapportant à la bataille de Stalingrad (hiver 1942-1943), ce Verdun sur la Volga. Le livre de François Kersaudy n’apporte pas d’informations supplémentaires sur une bataille déjà maintes fois racontées dans le détail. Néanmoins, ce petit livre traite de façon simple et pédagogique la rencontre graduelle de deux armées décidées à en découdre jusqu’à l’anéantissement de l’une d’elles. Agrémenté de photos peu connues, ce Stalingrad remplit à la perfection le souhait de son auteur : donner de cette gigantesque bataille une synthèse accessible, simple et agréable à lire. A noter : l’ouvrage comporte quelques cartes et beaucoup de photos rarement publiées.

François Kersaudy, Stalingrad, Perrin, 2023, 176 pages, 22 €

L’extrait : « C’est une suite de hasards, de rapports de force et d’erreurs de calcul qui a provoqué la concentration progressives de deux immenses armées le long des rives de la Volga […] » (p. 9)

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Biographies Recensions

Goering

Éditeur ‏ : ‎ Perrin; Illustrated édition (9 juin 2022)
Langue ‏ : ‎ Français
Broché ‏ : ‎ 421 pages
ISBN-10 ‏ : ‎ 2262101027
ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2262101022
Poids de l’article ‏ : ‎ 880 g
Dimensions ‏ : ‎ 16.4 x 3.2 x 21 cm

Goering, aviateur courageux durant le premier conflit mondial, ne ressemble pas à l’image du nazi que l’on a en tête. Cela, « c’est la face humaine de l’homme, […] qui a connu les horreurs de la guerre, qui veut voir grandir sa fille, qui aimerait jouir en paix de ses richesses, qui a tiré toutes les conclusions du fait que sa Luftwaffe n’est pas encore prête pour un conflit d’envergure. » (p. 164) Mais Goering est un être faible, veule, tremblant de peur à l’idée de déplaire à son patron. C’est un suiviste, un suiviste dangereux, qui ne fait rien pour retenir les velléités guerrières d’Adolf Hitler. C’est aussi et surtout un dilettante qui fuit le réel. L’auteur consacre des pages entières à montrer l’incompétence de Goering, une incapacité qui a coûté cher à l’Armée allemande. L’incompétence est de peu de poids par rapport à la responsabilité morale de ce morphinomane invétéré, pilleur d’œuvres d’art enrichi grâce au sang des peuples conquis. Satrape servile et vaniteux, Goering ressemblait à la plupart des chefs nazis : un médiocre sans scrupules ni conscience.

François Kersaudy, Goering, « l’homme de fer », Perrin, 2022, 421 pages, 25 €

L’extrait : « A-t-il encore l’espoir de vaincre ? C’est difficile à dire, tant se mêlent chez ce satrape habillé en maréchal la lucidité occasionnelle, la servilité récurrente et la vanité omniprésente. » (p. 223)

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Histoire Recensions

Churchill, stratège passionné

Broché : 280 pages
Editeur : Perrin (24 novembre 2016)
Collection : MTRE DE GUERRE
Langue : Français
ISBN-10 : 2262050473
ISBN-13 : 978-2262050474
Dimensions : 16,3 x 3,3 x 21 cm

 Churchill, stratège passionné

L’excellente collection « Maître de guerre » délaisse les militaires pour s’intéresser aux politiques. Il faut dire qu’il ne s’agit pas de n’importe quel homme politique et que celui auquel s’intéresse François Kersaudy est un être ô combien singulier. Tout, dans l’itinéraire de Winston Churchill, s’est déroulé sous le signe de l’exception. Collégien peu doué, ce descendant du grand Malborough s’intéresse tôt à la chose militaire. Aventurier et indiscipliné, il est cavalier en Inde. Quittant l’armée, le voilà reporter de guerre en Afrique du Sud durant la Guerre des Boers. Député et ministre alors qu’il a tout juste trente ans, il est Premier Lord de l’Amirauté à la déclaration de la guerre de 14-18. La suite, on la connaît… surtout ces épisodes où, tenant tête à l’Allemagne hitlérienne, il promet au peuple anglais du sang, de la sueur et des larmes. Tout au long de ce récit vivant, agrémenté de cartes et d’images toujours très significatives, François Kersaudy livre l’image d’un excentrique bon vivant, passionné par l’armée, joueur, plein d’idées, tantôt excellentes, parfois saugrenues. Doté d’une prescience extraordinaire et d’un sens de la formule faisant souvent mouche, W. Churchill connut aussi quelques ratés majeurs dus à une imagination débridée l’amenant à jouer gros sans avoir beaucoup d’atouts dans son jeu. Ce Churchill montre les multiples facettes d’un personnage dont on se demande si, par ses multiples activités, il n’a pas eu plusieurs vies. Et puis, cerise sur le gâteau, impossible de s’ennuyer en compagnie de cet amoureux du whisky soda, francophile et amateur de bons mots. On se souvient par exemple de l’exclamation qu’il poussa quand il apprit l’obtention du Prix Nobel de littérature : « Je ne savais pas que j’écrivais si bien. » F. Kersaudy dresse le portrait vivant d’un homme sacrément attachant.

 

François Kersaudy, Churchill, stratège passionné, Perrin, 2017, 443 pages, 24€