Catégories
Histoire Portraits Recensions

La saga des Bonaparte

Éditeur : Perrin; Illustrated édition (4 janvier 2018)
Langue‏ : ‎Français
Broché‏ : ‎450 pages
ISBN-10‏ : ‎2262048908
ISBN-13‏ : ‎978-2262048907
Poids de l’article : ‎600 g
Dimensions‏ : ‎15.4 x 3.3 x 24 cm

Avec cette Saga des Bonaparte, Pierre Branda se propulse au niveau des meilleurs napoléonistes. En seize chapitres, P. Branda livre la biographie des personnages les plus illustres de la famille, à commencer par Charles Bonaparte, le père de Lucien, Joseph, Elisa, Jérôme, Pauline, Louis, Caroline… et Napoléon. De leur ascension jusqu’à leur chute, on peut dire que tous ont eu plusieurs vies. Rejetons d’un obscur nobliau corse, ils ont été rois, princes et princesses, ducs et duchesses. Tous ont tenté de vivre leur vie de façon, sinon indépendante, du moins autonome, tâchant d’échapper à l’emprise toute puissante du premier d’entre eux.
L’auteur a tenu à déborder le seul cadre du Premier Empire, d’où des chapitres passionnants sur Napoléon III, son fils le prince impérial, tué sous l’uniforme britannique alors qu’il combattait en Afrique du Sud contre les zoulous, Charlie, le petit-fils du roi de Wesphalie Jérôme, à qui les Etats-Unis doivent la création du FBI, Marie, la névrosée, amie de Sigmund Freud, initiatrice en France de la psychanalyse. Voilà un livre que l’on n’oublie pas.

Pierre Branda, La saga des Bonaparte, Perrin, 2018, 476 pages, 25 €

L’extrait : « Néanmoins, alors qu’ils n’avaient pas été préparés à régner, ils nous étonnent dans leurs habits de souverains. […] Après leurs chutes, ils conserveront d’ailleurs tous un indéniable sens de la majesté, d’où ensuite un certain respect pour leurs personnes. » (p. 17)

 

Catégories
Actualités Recensions

Un coupable presque parfait : La construction du bouc-émissaire blanc

Éditeur ‏: ‎Grasset (14 octobre 2020)
Langue ‏: ‎Français
Broché : ‎352 pages
ISBN-10 : ‎2246826438
ISBN-13‏ : 978-2246826439
Poids de l’article‏ : ‎400 g
Dimensions : ‎14 x 2.3 x 20.5 cm

La thèse de Pascal Bruckner consiste à démontrer que ce sont des minorités pleurnicheuses qui font désormais la loi, n’ayant de cesse de démontrer que l’homme blanc occidental est coupable de tous les maux. Vers quelle société allons-nous si, par exemple, tout ce qui est galanterie ou y ressemble est assimilée à du harcèlement ?
Nul ne songe à contester que beaucoup d’hommes ont pris des libertés avec la loi ; qu’ils soient condamnés n’est que justice. Hélas, les féministes les plus enragées ne s’arrêtent pas en si bon chemin puisqu’elles ne sont plus capables de voir en l’homme qui fait la cours qu’un pervers. Même chose en ce qui concerne tous ces groupes – décoloniaux, indigènes de la République… – qui font peser sur les épaules de l’homme blanc les maux anciens et actuels qui traversent leurs communautés. Au-delà des questions culturelles et anthropologiques que soulève cet essai passionnant, l’auteur pose une question essentielle : Est-il normal que des associations aussi minoritaires, qu’elles soient issues du féminisme ou d’une certaine immigration, réussissent à faire plier l’Etat au détriment d’une majorité qui ne souhaite rien d’autre qu’on lui fiche la paix.

Pascal Bruckner, Un coupable presque parfait, Grasset, 350 pages, 20.90€

L’extrait : « Il ne suffit pas d’imposer silence à ceux qui pensent mal ; il faut aussi procéder à un nettoyage rétrospectif de la Grande Culture. » (p. 115)

Catégories
Histoire Recensions

Pour Napoléon

Éditeur ‏ : ‎ Perrin (11 mars 2021)
Langue ‏ : ‎ Français
Broché ‏ : ‎ 200 pages
ISBN-10 ‏ : ‎ 2262094519
ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2262094515
Poids de l’article ‏ : ‎ 250 g
Dimensions ‏ : ‎ 14 x 2 x 19.1 cm

Il se dit tellement de sottises sur l’Empereur qu’à un moment T. Lentz a dû se dire qu’il devait rejoindre dans l’arène ceux qui, avec leur inculture crasse et leur incapacité de saisir la complexité de l’histoire, ont péremptoirement décidé de ranger Napoléon dans le camp du mal. Cela nous vaut ces deux cents pages, passionnantes, mélange d’érudition et volonté de clouer le bec à ceux qui font de Napoléon un dictateur, quand ce n’est pas le précurseur d’Hitler. C’est avec délectation que l’on suit le spécialiste au fil des vingt chapitres qui s’égrène. Avec verve et érudition, l’auteur réhabilite l’héritage de Napoléon, replaçant dans leur contexte les grandes décisions de son règne, les plus intelligentes comme les plus contestables. Ah, ils sont beaux ces politichiens qui lui font un procès en dictature, eux dont la politique a conduit à l’impuissance de l’État, au séparatisme, à l’abaissement du bien public au profit des droits individuels…

Thierry Lentz, Pour Napoléon, Perrin, 217 pages, 2021, 15€

L’extrait : « Peu de pays au monde ont eu dans leur histoire un dirigeant d’un tel calibre. Cet « incomparable météore » (Jacques Bainville) n’a mis que quinze ans à accomplir son œuvre […] » (p. 11)

Catégories
Actualités Recensions

La stricte observance

Éditeur ‏ : ‎ Gallimard (11 octobre 2018)
Langue ‏ : ‎ Français
Broché ‏ : ‎ 128 pages
ISBN-10 ‏ : ‎ 2072821126
ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2072821127
Poids de l’article ‏ : ‎ 100 g
Dimensions ‏ : ‎ 11.7 x 1.1 x 18.5 cm

Bien qu’athée, Michel Onfray s’inquiète du déclin de la civilisation judéo-chrétienne. De la même façon que les jugements péremptoires sur l’Eglise et le christianisme l’ont quitté, il a affiné son jugement sur la tradition intellectuelle laissée par le christianisme : des Pères de l’Eglise aux théologiens contemporains.  Michel Onfray, qui jadis vouait aux gémonies le legs chrétien, a beaucoup travaillé l’histoire de l’Eglise, ce qui vaut ici, par exemple, des pages fort intéressantes au sujet du débat sur la grâce qui divisa les plus brillantes intelligences de l’Eglise au XVII° siècle. Sous-titre de La stricte observance : Avec Rancé à la Trappe ; il s’explique présentement parce que le philosophe a effectué un court séjour à l’abbaye de La Trappe, à Soligny et parce qu’au XVII° siècle, l’abbé de Rancé, qui avait mené dans sa jeunesse une vie de barreau de chaise, réforma la règle en lui apportant la plus grande rigueur. M. Onfray s’est intéressé aux aspects les plus rudes de la réforme menée par Rancé, réfléchissant aux effets métaphysiques de l’isolement et d’une discipline stricte sur les âmes et les corps de ceux qui ont choisi la voie du monachisme. Une belle réflexion sur la mort et la fuite du monde.

Michel Onfray, La stricte observance, Gallimard, 2018, 117 pages, 13€

L’extrait : « J’ai été saisi par cette communauté de solitudes qui ne se parlent pas, qui ne se touchent pas, qui ne s’adressent pas la parole, mais qui sont ensemble pour tout… » (p. 40)

Catégories
Actualités Recensions Religion

La fin d’un monde

Éditeur ‏ : ‎ Albin Michel (5 mai 2021)
Langue ‏ : ‎ Français
Broché ‏ : ‎ 528 pages
ISBN-10 ‏ : ‎ 2226435204
ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2226435200
Poids de l’article ‏ : ‎ 720 g
Dimensions ‏ : ‎ 15.5 x 3.7 x 24 cm

Avec La fin d’un monde, Patrick Buisson livre une œuvre d’une densité rare, éclairé par un style de grande qualité. Dans une première partie, l’auteur dit son désarroi devant la disparition de la civilisation paroissiale et rurale qui était celle de la France jusqu’aux décennies 1970-1980. Dans la deuxième partie, P. Buisson raconte ce qu’il appelle le krach de la foi ; le catholicisme était appelé à devenir une religion minoritaire. Enfin, l’auteur revient sur la fin traditionnelle du père, un rôle qui a tendance à s’évanouir, par exemple avec la PMA. Les chapitres consacrés à l’évolution de l’Eglise catholique, au cours des années 1960-1975, sont l’occasion d’une ample réflexion sur les suites du concile Vatican II et sa réception parmi les simples fidèles. Sans mettre en cause les grands textes conciliaires, l’auteur estime que, mal reçu, le concile Vatican II a désemparé nombre de fidèles. Appliqué dare-dare par une nouvelle génération de prêtres désireuse de débarrasser la foi de la gangue de conformisme qui affadissait le sel de l’Evangile, Vatican II a dérouté les gens en leur donnant le sentiment que bien des acquis se trouvaient relativisés. Bien que trop unilatérale, discutable, la thèse mérite d’être débattue. Cet ouvrage est remarquable de culture et d’intelligence.

Patrick Buisson, La fin d’un monde, Albin Michel, 2021, 523 pages, 22.90 €

L’extrait : « Vieux d’environ cent mille ans, l’homo religiosus est entré en phase terminale. La croyance en un au-delà de la mort s’estompe en parfait synchronie avec le désir de transmettre la vie qui, lui aussi, est en chute libre. » (p. 13)

Catégories
Actualités Recensions

Carnets inédits (1987-2020)

Éditeur ‏ : ‎ Bouquins (11 mars 2021)
Langue ‏ : ‎ Français
Broché ‏ : ‎ 1152 pages
ISBN-10 ‏ : ‎ 2221250230
ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2221250235
Poids de l’article ‏ : ‎ 610 g
Dimensions ‏ : ‎ 13.3 x 2.9 x 19.9 cm

Au terme de ce millier de pages de notes, Jacques Julliard se raconte et raconte le monde tel qu’il l’a vu évoluer durant ces trente dernières années. Souvenirs, impressions et opinions s’égrènent, accompagnant la vie d’un observateur qui a eu la chance de fréquenter nombre de décideurs et de beaux esprits. J. Julliard raconte son travail de collaboration au sein de magazines, ses rencontres avec des présidents de la République, y compris avec ceux qui ne sont pas de son bord politique, ses lectures, ses entretiens, etc. Ce qui domine indiscutablement chez cet esprit un peu touche-à-tout : la politique, la littérature, le journalisme… et la religion, l’auteur ne cachant pas qu’il demeure profondément catholique, radicalement attaché à la figure du Christ, posture très rare dans le milieu du journalisme. Le progressiste qu’il est dresse un constat similaire à celui dressé par des auteurs conservateurs : faillite de l’Ecole, évanouissement de l’autorité, inculture généralisée, mise en avant d’une société de spectacle hédoniste, faisant de la consommation et du tourisme ses pierres d’angle… Bref, ces Carnets sont le constat lucide que quelque chose ne tourne plus rond dans ce pays.

Jacques Julliard, Carnets inédits (1987-2020), Bouquins, 2021, 1 110 pages, 32 €

L’extrait : « Dans mon enfance, à la campagne, on était vieux bien plus précocement qu’aujourd’hui (…). Au moins on ne se débarrassait pas des vieux ; on ne les cachait pas. (…) Outre les menus services qu’ils rendaient, ils avaient une fonction essentielle : la transmission. » (p. 1 041)

Catégories
Histoire Recensions

Histoire du Canada

Éditeur ‏ : ‎ Perrin (10 octobre 2019)
Langue ‏ : ‎ Français
Broché ‏ : ‎ 450 pages
ISBN-10 ‏ : ‎ 226204872X
ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2262048723
Poids de l’article ‏ : ‎ 640 g
Dimensions ‏ : ‎ 15.5 x 3.3 x 24 cm

Tout commence au début des années 1500 lorsque des navigateurs français et espagnols abordent les rivages de ces terres inconnues au climat rude, immensités forestières vides d’habitants faisant dire à un explorateur ibérique que « par ici, il n’y a rien » (« acà nada »). L’histoire du Canada peut se lire de plusieurs façons. Nation jeune et privilégiée par la nature, héritière d’une histoire mouvementée, elle dispose d’énormes potentialités. On peut aussi dire que l’histoire du Canada, notamment en ses débuts, jusqu’au traité de Paris de 1763, est l’histoire d’un gâchis, la France du roi Louis XV n’ayant jamais cru en l’avenir de ces « quelques arpents de neige ». Alors que les Anglais voyaient grand et loin, les Français donnaient la priorité à la sédentarité, préférant leur clocher aux pays lointains. L’identité du Canada a mis du temps à se fixer, tiraillée qu’elle était entre deux cultures. Pays jeune et moderne, le Canada risque de peser de plus en plus dans la géopolitique mondiale, avec son sous-sol riche, l’immensité du territoire et sa position stratégique enviée. Au terme de cette très réussie « biographie d’une nation », le Canada s’impose comme un pays d’avenir.

Daniel de Monplaisir, Histoire du Canada, Perrin, 2019, 491 pages, 25 €

Extrait : « Le Canada reste néanmoins un pays jeune, à la fois embarrassé d’une histoire complexe et cependant ouvert, plus que d’autres, au ‘champ des possibles’. » (p. 453)

Catégories
Portraits Recensions

Les rois maudits d’Angleterre

Éditeur ‏ : ‎ Perrin (5 juin 2014)
Langue ‏ : ‎ Français
Broché ‏ : ‎ 437 pages
ISBN-10 ‏ : ‎ 2262038961
ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2262038960
Poids de l’article ‏ : ‎ 540 g
Dimensions ‏ : ‎ 14.1 x 3 x 21.4 cm

Loin des paillettes et des histoires de cœur qui signent l’actuelle existence de la famille royale depuis quelques décennies, le livre d’Alain Bournazel vient rappeler que la monarchie britannique a mis du temps à se solidifier. L’expression « Les rois maudits » qualifie ainsi les rois qui, depuis Guillaume le Conquérant (fin XI° siècle) jusqu’à Charles II (fin XVII°), se sont succédé sur le trône d’Angleterre. Au terme d’une éblouissante synthèse, Alain Bournazel retrace l’histoire mouvementée des monarques anglais dont la plupart, du plus médiocre au plus remarquable, eurent des règnes pour le moins chaotiques. Nombreux furent-ils à périr de mort violente. A travers cette succession de règnes, manqués ou réussis, se profile les deux grandes questions qui, des siècles durant, ont obnubilé les monarques et agité les souverains anglais : la possession de la couronne anglaise dans le royaume de France et son indépendance par rapport à un Parlement soucieux de contrôler l’action du monarque. Que voilà un remarquable livre d’histoire.

Alain Bournazel, Les rois maudits d’Angleterre, Perrin, 2014, 436 pages, 23.90 €

L’extrait : « Avec la dynastie de Hanovre qui s’est perpétuée jusqu’à nos jours, disparaît cette longue malédiction tenace qui avait accablé le royaume depuis l’invasion normande avec son lot de violences, d’usurpations, de guerres internes. » (p. 418)

Catégories
Histoire Recensions

Le dernier carré

Éditeur ‏ : ‎ Perrin (7 octobre 2021)
Langue ‏ : ‎ Français
Broché ‏ : ‎ 416 pages
ISBN-10 ‏ : ‎ 2262096600
ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2262096601
Poids de l’article ‏ : ‎ 500 g
Dimensions ‏ : ‎ 15 x 3 x 21 cm

Le dernier carré est formé par les « combattants de l’honneur et les soldats perdus », ceux qui, à l’instar du roi François Ier au soir de sa défaite à Pavie, clament haut et fort que tout est perdu, fors l’honneur. L’homme de ce siècle, généralement démuni d’un arrière-fond religieux, considère qu’il n’y a rien de plus important que la vie. Ca n’a pas toujours été le cas. Il faut voir, par exemple, l’importance de l’honneur chez les soldats de Napoléon. Perdre sa vie était peu de chose, mais perdre son honneur… De l’Antiquité à nos jours, Jean-Christophe Buisson, Jean Sévillia et une vingtaine de collaborateurs décrivent ce souci de l’honneur, à travers des épisodes allant des Thermopyles (480 avant J.-C.) à l’acharnement des combattants kurdes à défendre la ville de Kobané en 2015. Sous de multiples cieux, il s’est toujours trouvé des hommes pour considérer qu’il valait la peine de donner sa vie pour une cause qui les dépassait. On trouvera chez tous ces combattants de l’honneur la grandeur d’âme exhalée par le grand souffle de l’Histoire.

Jean-Christophe Buisson & Jean Sévillia (sous la direction de), Le dernier carré, Perrin, 2021, 383 pages, 21 €

L’extrait : « … si les Anglais ont pratiqué une politique de refoulement global des Amérindiens,  en les condamnant toujours à l’exil, et en les traitant comme des peuples résiduels et vaincus, il n’en a pas été de même avec les Français, qui établirent avec eux de tout autres rapports. » (p. 104)

Catégories
Biographies Recensions

Philippe II

Éditeur ‏ : ‎ Perrin
Illustrated édition (8 avril 2021)
Langue ‏ : ‎ Français
Broché ‏ : ‎ 480 pages
ISBN-10 ‏ : ‎ 226207285X
ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2262072858
Poids de l’article ‏ : ‎ 610 g
Dimensions ‏ : ‎ 15.5 x 3.2 x 24.1 cm

Avant la primauté de la France, avant la prépondérance anglaise… l’apogée du Siècle d’or espagnol, avec le roi Philippe II égal, en majesté et en puissance, à plus d’un siècle de distance, de notre Roi-Soleil. Francis Dupau raconte la lente maturation, dans l’accession au pouvoir, du fils de Charles-Quint. Souverain effacé, menant une vie simple, profondément religieux, d’un tempérament austère, Philippe II, loin d’avoir l’éclat d’un Louis XIV, parvint à faire de l’Espagne au XVI° siècle une nation à part. Cette singularité a longtemps été la marque de fabrique d’un pays qui, par l’étendue de son empire colonial, constituait une puissance à part. Ennemi des coups de théâtre, étranger aux modes, Philippe II conduisait son pays comme il gouvernait son for intérieur, tout en discrétion, soucieux de sa dignité et de celle de son pays, habité par la foi léguée du charbonnier. L’auteur met en avant la religiosité d’un roi qui cherchait à se rendre autonome de la papauté. Sur le plan du prestige, son règne a été grand et ce n’est pas un hasard si Fernand Braudel a écrit une vie du monde méditerranéen à l’époque de Philippe II. « … plus que le manque de ressources, c’est l’éparpillement des gigantesques ressources de l’empire dans la poursuite d’objectifs religieux et dynastiques mal définis, peu en rapport avec le bon gouvernement d’un empire, qui explique cet échec. »

Francis Dupau, Philippe II, Perrin, 2021, 478 pages, 25 €

L’extrait : « … plus que le manque de ressources, c’est l’éparpillement des gigantesques ressources de l’empire dans la poursuite d’objectifs religieux et dynastiques mal définis, peu en rapport avec le bon gouvernement d’un empire, qui explique cet échec. » (p. 425)