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Histoire Recensions

Le bonheur était pour demain

Poids de l’article : 400 g
Broché : 384 pages
ISBN-13 : 978-2021388619
Éditeur : Le Seuil (18 avril 2019)
Langue : Français
Dimensions : 14.2 x 2.2 x 19.1 cm

Pourquoi le toujours plus, cette fuite en avant dans le matérialisme et le consumérisme alors que nous peinons à nous satisfaire des joies les plus simples ? A la manière de J.-J. Rousseau, P. Bihouix propose dix promenades, ce qu’il appelle « les rêveries d’un ingénieur solitaire ». La pointe du propos vise avant tout à mettre en perspective les paradoxes nés de la volonté de l’homme d’asservir la terre à ses projets prométhéens. Nous souhaitons le bonheur, ici et maintenant, mais un bonheur passant essentiellement par les objets et la consommation. Le bonheur est possible, semble dire l’auteur, mais jamais il ne ressemblera à ce que l’on voudrait qu’il soit. Il ne sera pas dans le déferlement des objets connectés, dans l’homme augmenté et l’accélération permanente ; il faudra le chercher dans « la lenteur, la douceur, le silence, la grâce de l’ennui parfois, si nécessaire aux enfants pour se construire, des moments simples, toutes choses disparues ou presque, dans un environnement toujours plus artificialisé, climatisé, motorisé et numérisé. » (p. 355)  Dans le cadre d’un monde fini, le temps est venu de réfléchir à une nouvelle utopie, à condition toutefois que nos efforts d’innovation servent à autre chose qu’au profit immédiat.

Philippe Bihouix, Le bonheur était pour demain, Seuil, 2019, 371 pages, 19€

L’extrait : « Il est à craindre que plus l’environnement se dégradera, plus les tensions sociales s’exacerberont et plus les annonces d’un monde meilleur se succéderont… » (p. 143)

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