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Histoire Recensions

Histoire d’une falsification : Vichy et la Shoah dans l’Histoire officielle et le discours commémoratif

Éditeur : ‎L’artilleur; Illustrated édition (25 janvier 2023)
Langue‏ : ‎ Français
Paperback : ‎ 324 pages
ISBN-10 ‏: ‎ 2810011540
ISBN-13 ‏: ‎ 978-2810011544
Poids de l’article : ‎ 450 g
Dimensions : ‎ 14.1 x 2.7 x 22 cm

Depuis le discours prononcé par Jacques Chirac en 1995 à l’occasion des cérémonies commémorant la rafle des juifs de juillet 1942, ce n’est plus seulement l’Etat français de Vichy qui est condamné, mais la France. L’Etat et le peuple français se trouvent désormais sur le banc des accusés. Pour ce faire, c’est-à-dire faire porter sur la France la responsabilité de la déportation des juifs (français et étrangers), l’action du général de Gaulle, celle du CNR et de la Résistance sont minimisées. Quant à l’occupation du pays par des troupes étrangères, c’est à peine si l’on en parle. L’’Etat français, lui, se trouve  curieusement réhabilité, comme si c’était lui qui assumait la continuité de la République et non ceux qui ont refusé l’asservissement du pays. Dans le discours qu’il a prononcé à Pithiviers le 17 juillet 2022, Emmanuel Macron enfonce le clou : ce ne sont plus les Allemands et Vichy qui ont livré les juifs, mais la France, incarnée par le régime de Pétain. La construction de ce récit historique contribue non pas à servir l’Histoire, mais l’idéologie de la repentance.

Jean-Marc Berlière, Emmanuel de Chambost, René Fiévet, Histoire d’une falsification – Vichy et la Shoah dans l’Histoire officielle et le discours commémoratif, L’Artilleur, 2023, 321 pages, 22 €

L’extrait : « Il faut donc s’efforcer de diluer les responsabilités en s’efforçant d’élargir cette faute des élites à celle de tout un peuple, et du pays dans son ensemble. Comme on le sait, mettre toute la faute sur le dos du peuple est le sport favori des élites françaises. » (p. 277)

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La revanche de la géographie

Éditeur ‏ : ‎ L’artilleur (16 avril 2014)
Langue ‏ : ‎ Français
Broché ‏ : ‎ 528 pages
ISBN-10 ‏ : ‎ 2810005826
ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2810005826
Poids de l’article ‏ : ‎ 660 g
Dimensions ‏ : ‎ 14 x 4.2 x 22 cm

L’ouvrage de Robert Kaplan offre deux principales parties. La première permet à l’auteur de détailler, à travers les leçons de l’histoire, la façon dont la géographie oriente l’action et la politique des nations. Si l’on met de côté telle imprécision, voire telle erreur factuelle, il n’est pas abusif de penser que l’auteur pèche par abus de déterminisme, ayant tendance à généraliser à partir de cas particuliers. D’autre part, il a tendance à minimiser les facteurs moraux et religieux, déterminants dans l’histoire des nations. A vouloir mettre les civilisations sur le même plan, il réduit à peu de choses, par exemple, la supériorité militaire et économique de l’Occident durant les derniers siècle. L’auteur semble en revanche plus à l’aise dans la partie qu’il consacre au XXI° siècle. Comment, avec lui, ne pas penser que la montée en puissance de la Chine et de l’Iran risque de recomposer nos traditionnelles cartes de géographie ?

Robert Kaplan, La revanche de la géographie, L’Artilleur, 2014, 519 pages, 25 €

L’extrait : « L’Etat russe est faible dans cette région, surtout dans les zones qui jouxtent la Chine. Mais, de l’autre côté de la frontière, il y a 100 millions de Chinois, e la densité de population est soixante-deux fois supérieure à celle de la Sibérien orientale. » (p. 305)

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Covid 19 – Une autre vision de l’épidémie

Éditeur ‏ : ‎ L’artilleur (20 avril 2022)
Langue ‏ : ‎ Français
Broché ‏ : ‎ 272 pages
ISBN-10 ‏ : ‎ 2810011117
ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2810011117
Poids de l’article ‏ : ‎ 360 g
Dimensions ‏ : ‎ 13.9 x 2.3 x 21.9 cm

Le professeur Laurent Toubiana fait partie de ces scientifiques qui ont disparu des écrans parce qu’ils tiennent un discours contraire à la pensée dominante. Le Pr Toubiana ne nie pas la réalité de l’épidémie, il pointe sa gestion calamiteuse. S’il y a eu surmortalité, elle était extrêmement faible et touchait des gens très fragiles. Les incidences sont si minimes qu’elles ne sauraient justifier les mesures de contrôle disproportionnées qui ont été prises. Les pouvoirs publics, aidés par des médias qui se sont mués en officines de propagande, ont joué à fond la carte de la peur et du catastrophisme, pour le grand bénéfice des laboratoires. La pandémie était-elle à ce point grave qu’elle nécessitait le confinement de toute une population, mesure inouïe acceptée avec une passivité que l’on croyait passée de mode ?  L’auteur pointe avec alacrité la politique sanitaire erratique qui a rendu l’hôpital malade ainsi qu’une idéologie sanitaire qu’il apparente à l’hygiénisme.

Laurent Toubiana, Covid 19. Une autre vision de l’épidémie, L’Artilleur, 2022, 269 pages, 17.90 €

L’extrait : « Le Covid a eu toutes les caractéristiques d’une virose relativement banale au regard de l’hécatombe promise et pour laquelle des mesures sanitaires disproportionnées ont été mises en œuvre. » (page 39)

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Aux sources du malaise identitaire français

Éditeur : L’artilleur (15 janvier 2020)
Langue : Français
Broché : 224 pages
ISBN-10 : 2810009333
ISBN-13 : 978-2810009336
Poids de l’article : 260 g
Dimensions : 22 x 1.5 x 14 cm

Nous autres, Français, vivons en partie d’illusions, persuadés que nous sommes de l’universalité de notre modèle. Assurés que nos valeurs sont partout reproductibles, nous ne rêvons que d’une chose, les exporter, feignant d’ignorer les spécificités de peuples qui n’ont rien de commun avec notre histoire. A cette perte de notre superbe s’est ajoutée, selon l’auteur, l’évolution spectaculaire d’un monde où tout va de plus en plus vite. Résultat : « Notre héritage humaniste gréco-latin ne fait pas le poids face un monde qu’il n’a plus rien à faire du passé » Donc, « la civilisation française s’étiole d’être confrontée à un universalisme beaucoup plus puissant que l’universalisme républicain : celui du modèle libéral fondé sur l’homo economicus. » (p. 151) Paul-François Paoli ne fait pas que pointer les dysfonctionnements de la société française. Il donne des raisons d’espérer. Il est plus nécessaire que jamais que Gaulois et arrivants de fraîche date trouvent des référents communs. Sans eux, pas d’avenir commun.

Paul-François Paoli, Aux sources du malaise identitaire français, L’Artilleur, 2019, 220 pages, 18€

L’extrait : « L’identité est en somme tout ce qui nous reste quand nous n’adhérons plus à rien. » (p. 75)

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1914, la France responsable ?

Éditeur : L’artilleur (19 avril 2017)
Langue : : Français
Broché : 368 pages
ISBN-10 : 2810007594
ISBN-13 : 978-2810007592
Poids de l’article : 400 g
Dimensions : 14 x 3.4 x 22 cm

Pour Bertrand Blandin, la France, à force de mener un jeu trouble, est une responsable majeure de la guerre civile européenne de 1914-1918. La France de 1914 est une nation revancharde, trop faible toute seule pour faire jeu égal avec l’Allemagne mais forte du soutien de ses alliés. Pour contraindre l’Allemagne à la guerre sur deux fronts, le personnel au pouvoir à Paris, et d’abord le Président Poincaré, va jouer avec le feu. Résultat : ce qui, après l’attentat de Sarajevo, aurait pu demeurer un accident isolé, limité aux Balkans, va de proche en proche gagner l’ensemble des grandes puissances. A la fin d’un raisonnement solidement étayé, la conclusion de Bertrand Blandin apparaît, sans appel : « Le 30 juillet 1914, la Russie et la France ont entraîné le monde dans une catastrophe sans précédent, alors que les intérêts vitaux des deux pays n’étaient nullement menacés. » (p. 277) Encore plus troublant, l’escamotage de documents, le retard mis par l’ambassadeur de France à Moscou à donner des informations et le trucage de dépêches cruciales (p. 306) n’ont qu’un but : « effacer des livres d’histoire la responsabilité de la France et de son allié la Russie. »

Bertrand Blandin, 1914, la France responsable ?, L’Artilleur, 2016, 359 pages, 22€

L’etxrait : « L’escamotage des télégrammes serbes, le trucage des dépêches de Jules Cambon, le mystérieux retard du télégramme de Paléologue annonçant la mobilisation générale russe, sa réécriture sous forme d’un communiqué d’une dizaine de lignes, toutes ces manœuvres n’ont qu’un seul but : effacer des livres d’histoire la responsabilité de la France et de son alliée la Russie. » (p. 306)

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Le grand abandon : Les élites françaises et l’islamisme

Broché : 576 pages
Editeur : L’artilleur (26 septembre 2018)
Collection : TOUC.ESSAIS
Langue : Français
ISBN-10 : 2810008353
ISBN-13 : 978-2810008353
Dimensions : 14 x 3,8 x 22 cm

L’abandon dont il s’agit est la renonciation à défendre la France, ce qu’elle a été et ce qu’elle est, refus opéré depuis trente à quarante ans par les élites économiques et politiques. Le général de Gaulle avait prévenu qu’il était impossible de mélanger de l’eau et de l’huile dans le même récipient ; il faisait bien sûr allusion à la guerre d’Algérie, dont la fin lui semblait la seule solution raisonnable. Ignorantes de l’histoire, déculturées, les élites actuelles ont opté pour une politique de gribouille visant à accueillir le plus largement possible. Aujourd’hui notre pays semble dans une impasse. Comment allons-nous aborder le futur avec d’un côté des lois de plus en plus libérales, notamment en matière d’éthique comme la PMA, et de l’autre des populations plus que jamais tentées par un islam rigoriste ? Ce choc entre l’eau et le feu, Yves Mamou en prend la mesure en expliquant les raisons et la manière avec lesquelles les élites ont abandonné le peuple français, lequel doit composer avec la désindustrialisation, l’appel à la consommation frénétique, les lois mémorielles, etc… et la montée d’un islam toujours plus revendicatif.

Yves Mamou, Le grand abandon, L’Artilleur, 2018, 571 pages, 22 €

L’extrait : « Comment des transformations aussi radicales ont-elles pu se produire  en France et en Europe sans débat politique citoyen, ni consultation des électeurs ? » (p. 10)

 

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Les marchands de nouvelles

Broché : 528 pages
Editeur : L’artilleur (24 octobre 2018)
Collection : TOUC.ESSAIS
Langue : Français
ISBN-10 : 2810008469
ISBN-13 : 978-2810008469
Dimensions : 14 x 3,6 x 22 cm

D’aucuns pourraient trouver ce sous-titre exagéré. Evidemment, les grandes chaînes de TV ou de radio, de même que les grands titres de la presse écrite, sont à mille lieues de la propagande de la Russie stalinienne ou de l’Allemagne hitlérienne. Le Monde n’est pas la Pravda. Il n’empêche. A force de cultiver une sorte d’entre-soi parisien, beaucoup de journalistes racontent le monde non pas tel qu’il est mais comme ils voudraient qu’ils soient. En pointant quelques problèmes contemporains  comme la question du réchauffement climatique, I. Riocreux explique la façon dont les journalistes les plus zélés « se croient investis d’une mission de conversion des masses » (p. 421-422), si bien qu’au bout du compte il devient très difficile de présenter la thèse contraire sous peine de passer pour un rétrograde impénitent. Le sentiment domine que certains se sont  donnés comme mission de rééduquer un peuple susceptible de penser de travers. Au fond, la question que soulève l’auteure tient dans cette phrase : comment les grands médias, généreusement subventionnés par l’argent public, ont-ils le front de considérer lecteurs, auditeurs et téléspectateurs pour des imbéciles, ou au mieux pour des naïfs pensant mal ?

Ingrid Riocreux, Les marchands de nouvelles, L’Artilleur, 2018, 524 pages, 22€

L’extrait : « Considérer celui qui se rend coupable  de déviance par rapport à la morale officielle comme un « fou » traduit une forme de bienveillance à son égard. Il n’est pas méchant, il est seulement malade, et un malade on le soigne. » (p. 449)

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La langue des médias

Broché : 336 pages
Editeur : L’artilleur (16 mars 2016)
Collection : TOUCAN ESSAIS
Langue : Français
ISBN-10 : 2810006962
ISBN-13 : 978-2810006960
Dimensions : 14 x 3 x 22 cm

 La langue des médias

Nous autres, lecteurs, auditeurs, consommateurs compulsifs aux écrans, sommes des éponges. Nous absorbons, souvent sans broncher, les propos torrentiels venus du monde médiatique. Or, il faut s’en méfier. Non pas que les journalistes poussent la fourberie à nous mentir sous des propos riants ou anodins, mais plus simplement parce que, du fait de leur formation et du conformisme qui règne dans la profession, ils sont portés, contrairement au souhait formulé jadis par Péguy, à ne pas voir ce qu’ils voient. Le Journaliste n’est pas là pour donner des informations brutes. Commentateur de l’actualité, son image est de moins en moins neutre et il est devenu un prescripteur d’opinion chargé de dire le bien et le mal. Le pire, c’est que le système médiatique, dans sa toute-puissance, n’a pas érigé de contre-pouvoir. Au contraire, il est devenu une sorte de « fabrique du consentement », de sorte que le conformisme de la pensée semble des plus naturels. Puisque le consommateur consent, il n’a pas à réfléchir. Le livre d’Ingrid Riocreux est une charge puissante contre le moule uniforme dans lequel veut nous enfermer les journalistes et ceux qui les paient.

Ingrid Riocreux, La langue des médias : Destruction du langage et fabrication du consentement, 2017, L’Artilleur, 333 pages, 20 €

L’extrait : « La capacité à se défendre en utilisant au mieux les techniques du discours, la possibilité de prendre la parole dans les assemblées pour faire valoir son point de vue et essayer de rallier les autres à sa cause étaient, par la rhétorique, rendues accessibles à tous. Et la République française qui se flattait de permettre à tous les citoyens de bénéficier de la scolarité se hâta de les priver de la maîtrise des moyens de s’exprimer. » (p. 288)

 

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La langue des médias

Broché : 336 pages
Editeur : L’artilleur (16 mars 2016)
Collection : TOUCAN ESSAIS
Langue : Français
ISBN-10 : 2810006962
ISBN-13 : 978-2810006960
Dimensions : 14 x 3 x 22 cm

 La langue des médias

Nous autres, lecteurs, auditeurs, consommateurs compulsifs aux écrans, sommes des éponges. Nous absorbons, souvent sans broncher, les propos torrentiels venus du monde médiatique. Or, il faut s’en méfier. Non pas que les journalistes poussent la fourberie à nous mentir sous des propos riants ou anodins, mais plus simplement parce que, du fait de leur formation et du conformisme qui règne dans la profession, ils sont portés, contrairement au souhait formulé jadis par Péguy, à ne pas voir ce qu’ils voient. Il existe une langue propre aux médias, sorte de volapuk qui tend à cacher la réalité, à l’amoindrir, à la travestir. Dans ce texte très argumenté, Ingrid Riocreux invite à réfléchir sur la fonction du journaliste. Ici, le journaliste prend la figure du professionnel des médias : le Journaliste (avec majuscule). Celui-ci n’est pas foncièrement malhonnête mais sa formation le pousse inexorablement à suivre les chemins de traverse. Armé d’une bonne conscience en bêton, sûr d’appartenir au camp du Bien, le Journalistes, écrit Ingrid Riocreux, peut écrire et dire n’importe quoi, pourvu qu’il serve la bonne cause. De toute façon, il n’a de compte à rendre à personne. Le Journaliste n’est pas là pour donner des informations brutes. Commentateur de l’actualité, son image est de moins en moins neutre et il est devenu un prescripteur d’opinion chargé de dire le bien et le mal. Le pire, c’est que le système médiatique, dans sa toute-puissance, n’a pas érigé de contre-pouvoir. Au contraire, il est devenu une sorte de « fabrique du consentement », de sorte que le conformisme de la pensée semble des plus naturels. Puisque le consommateur consent, il n’a pas à réfléchir. Le livre d’Ingrid Riocreux est une charge puissante contre le moule uniforme dans lequel veut nous enfermer les journalistes et ceux qui les paient.

 

Ingrid Riocreux, La langue des médias, 2017, L’Artilleur, 333 pages, 20€

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Scènes de la vie intellectuelle en France

Broché : 240 pages
Editeur : L’artilleur (26 octobre 2016)
Collection : TOUC.ESSAIS
Langue : Français
ISBN-10 : 2810007373
ISBN-13 : 978-2810007370
Dimensions : 14,2 x 2 x 22 cm

 Scènes de la vie intellectuelle en France

Beaucoup de vérités ne sont pas bonnes à dire. Dès que l’on ose sortir des sentiers balisés par le politiquement correct, toute une meute se lance à vos trousses. Sus à l’outrecuidant qui se permet d’écrire ou de dire ce qui contrevient aux intérêts des rentiers du conformisme. Dans son livre Scènes de la vie intellectuelle en France, André Perrin revient sur quelques affaires qui ont défrayé la chronique depuis l’an 2000. Il en a retenu les plus symptomatiques, celles qui illustrent magnifiquement cette difficulté à débattre en toute sérénité. L’historien Sylvain Gouguenheim a été livré à la vindicte par ce qu’il avait le toupet de relativiser l’apport arabe dans la transmission des grands textes de l’Antiquité ; il ne fallait pas oublier le rôle des moines en Occident, eux qui n’avaient eu de cesse de traduire Aristote ou Galien. S. Gouguenheim attribuait une attention particulière au travail de traduction de Jacques de Venise, dont le rayonnement avait été assuré par les abbés du Mont-Saint-Michel. Autre lieu, autre affaire et même déni des réalités : les réactions offusquées ayant suivi le discours prononcé par le pape Benoît XVI à Ratisbonne, en septembre 2006. D’un texte dense et d’une indéniable hauteur de vue, la presse n’avait retenu que les trois ou quatre lignes dans lesquels le pape soulignait une certaine violence inhérente à l’islam. Encore ne le faisait-il qu’en rapportant les propos de l’empereur byzantin Manuel II Paléologue.  André Perrin aligne ainsi une dizaine d’affaires qui témoignent d’une vraie difficulté à débattre hors des sentiers battus. Il souhaite tordre définitivement le cou à « des attitudes et des procédés qui rendent impossible un vrai débat » (p. 19), une sorte d’inquisition qui condamne un penseur simplement sur son nom. Dans le pays de Voltaire, a-t-on peur du débat ?

 

André Perrin, Scènes de la vie intellectuelle en France, L’Artilleur, 2016, 239 pages, 20 €