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Portraits Recensions

De Gaulle, 1969

Broché : 380 pages
Editeur : Perrin (14 mars 2019)
Langue : Français
ISBN-10 : 2262075697
ISBN-13 : 978-2262075699
Dimensions : 14,2 x 2,6 x 21,1 cm

En 1969, De Gaulle, alors président de la République, sort perdant du référendum qu’il avait organisé à propos de la réforme du Sénat et de la régionalisation. On connaît la suite : quittant l’Elysée, il se retire à Colombey pour y écrire ses Mémoires d’espoir, écriture interrompue par deux voyages à l’étranger, en Irlande et en Espagne… A l’aide de sa vaste culture historique, Arnaud Teyssier revient sur les deux dernières années de la vie de Charles de Gaulle. De Gaulle, 1969 est moins le récit chronologique de ces deux années perturbées que la confrontation entre deux mondes, deux conceptions de la société et de la vie. Personnage façonné par l’histoire longue, figure éminente du roman national, le Général voyait arriver le monde nouveau avec un regard suspicieux et inquiet. Après le grand remuement de la première partie du XX° siècle, avec ses deux guerres mondiales, les Français aspiraient au repos, à jouir des fruits de la paix retrouvée et de la croissance économique. Pour l’auteur de l’Appel du 18 juin, la France retournait à la médiocrité, au train-train et au régime des partis, tout ce qu’il abhorrait. A. Teyssier nous fait toucher du doigt l’interrogation qui hantait le Général sur ses vieux jours : Qu’en serait-il, après lui, des institutions, de la grandeur, de la France tout simplement ?

Arnaud Teyssier, De Gaulle, 1969, Perrin, 2019, 301 pages, 22€

L’extrait : « En 1969, proche de 80 ans, de Gaulle paraît vieux, terriblement vieux, plus vieux même que son âge. Et de plus, « comment régner après la mort » ? » (p. 15)

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Biographies Recensions

Philippe Séguin. Le remords de la droite

Broché : 350 pages
Editeur : Perrin (7 septembre 2017)
Collection : Biographie
Langue : Français
ISBN-10 : 226205066X
ISBN-13 : 978-2262050665
Dimensions : 15,5 x 3,5 x 24,1 cm

 Philippe Séguin. Le remords de la droite

Que sait-on de celui qui fut l’un des poids lourds de la droite parlementaire, un temps président de l’Assemblée nationale, qui acheva son parcours politique au service de l’Etat en tant que premier président de la Cour des Comptes. Mais en quoi Philippe Séguin était-il le remords de la droite ? « Il était la mauvaise conscience de la droite, écrit A. Teyssier (p. 13). En mourant, il est devenu son remords. » Comment comprendre pareille assertion ? L’auteur montre combien Philippe Séguin, à travers son sens de l’Etat, des convictions bien mûries et une culture historique sûre, détonnait dans un milieu politique prompt aux compromissions et petites trahisons. Connu pour son non au traité de Maastricht, Philippe Séguin estimait que la démocratie était indissociable de la souveraineté nationale. Il a souffert de tous ces abandons de souveraineté, lui qui, avec son sens de l’histoire, voyait avec effroi arriver le rouleau compresseur de la mondialisation. Au fond, représentant d’une certaine idée de la France et de la politique, chère au général de Gaulle dont il était l’un des fils spirituels, Philippe Séguin n’accepta jamais l’évolution d’une V° République au sein de laquelle les gouvernants  arbitrent « vaguement  entre les aspirations d’une société d’individus devenus totalement autonomes. » (p. 369).

L’extrait : « C’est le dernier terme de la « dégaullisation » : une V° République où l’on ne gouverne plus, mais où on arbitre vaguement entre les aspirations d’une société d’individus devenus totalement autonomes. » (p. 369)

 

Arnaud Teyssier, Philippe Séguin. Le remords de la droite, Perrin, 2017, 408 p. 24 €